Les différentes castes

Les nobles
Les vampires vivant au Palais sont tous des nobles ou des favoris des jumeaux. A eux tous, ils forment une cour gravitant autour des seigneurs de la ville, Khéops et Thétis. Mais ces courtisans aux regards glacés et aux sourires pâles forment surtout et en premier lieu une belle bande de comploteurs. Car si la majorité reste fidèle aux jumeaux, nombreux sont ceux qui planifient de sombres plans lorsque l'attention des seigneurs ne les oblige pas à se taire. Les puissants désirent le pouvoir, chez les humains comme chez les vampires... Et il n'est pas dit que l'ordre établi restera à jamais celui que l'on connait actuellement. Car les langues perfides se délient facilement et savent trouver leurs sœurs, proférant dans les ténèbres de sombres plans pour briser leur règne et voler leur trône aux tyrans...

Les âmes libres
Il est des vampires qui ne peuvent se contenter de murs, aussi somptueux soient-ils. C'est pourquoi certains êtres de la nuit décident de ne pas vivre au Palais et de ne pas faire partie de la cour des jumeaux. On les appelle les "âmes libres", mais certains nobles préfèrent les affubler du surnom évocateur "d'âmes perdues". Seuls ceux qui ne sont pas de sang noble peuvent se permettre de vivre de cette manière, car tout noble désertant le Palais deviendrait un paria, tandis qu'une certaine liberté de choix est laissée à ceux dont le sang est commun. Les raisons pouvant pousser un vampire à devenir une âme libre sont aussi nombreuses que variées. Chacun possède les siennes et souvent, elles sont presque aussi sombres que le passé et l'esprit de ceux que l'on pourrait appeler les marginaux d'Ambrelune.

Les parias
Paria est un terme méprisant utilisé pour pointer du doigt les vampires rejetés par leur race, n'étant pas de sang noble ou ayant trahi dans le passé. Dans tous les cas, les parias ont perdu à tout jamais le respect et la confiance des autres vampires, et vivent dans la crasse des bas quartiers de la ville. Et pour peu qu'ils soient capturés par les nobles, ils ne valent guère mieux que les esclaves, condamnés à servir de souffre-douleurs aux plus puissants et voués au bon plaisir et à l'amusement de la cour. Être un paria à Ambrelune, c'est vivre une vie dangereuse vouée à la ruse et à l'évitement des confrontations avec le reste de sa propre race. Une condition fort désagréable en somme.

Les calices
Le calice, une fois nommé, est traité avec un respect et une délicatesse relative mais réelle par tous les vampires d'Ambrelune. Il appartient dès lors à son maître, qui le choisit souvent pour des raisons bien particulières, et qui lui gravera dans la nuque sa glyphe personnelle (sorte de tatouage tribal), étiquetant le calice comme sien. Leur beauté et le goût de leur sang sont les facteurs les plus communs menant les vampires à les choisir. En effet, il n'est pas rare qu'un vampire trouve le sang d'un humain particulièrement délicieux. Sucré, amer, euphorisant... Chaque vampire a ses préférences, et chacun trouve l'humain qui lui plaît en conséquence. La vie des calices à Ambrelune est donc ce que l'on pourrait appeler avec ironie la meilleure alternative à la mort ou à l'esclavage. Ces gens sont considérés comme chanceux par certains, mais il n'est pas rare que les esclaves les détestent par pure jalousie et les méprisent, enviant leur condition et leur existence facilitée. C'est ce que l'on pourrait appeler l'ironie du sort : en devenant calice, on acquiert le respect des vampires, mais ce sont les humains qui alors deviennent des ennemis...

Les esclaves
Être esclave au Palais des jumeaux est sûrement la pire chose qui puisse arriver à un humain, avec la mort. Cela signifie que si l'on est laissé en vie, c'est uniquement pour servir les vampires de quelque manière que ce soit. Effectuer les tâches ménagères, raviver les feux dans les chambres, changer les draps, faire les lits, s’occuper des cuisines... Tel est l'infâme quotidien des esclaves. Mais s'il ne s'agissait que de ça, peut-être cela resterait-il vivable. Car en effet, les esclaves sont aussi les jouets malmenés par les vampires à leur bon vouloir. Il peuvent être mordus, maltraités et humiliés autant que faire se peut, du moment que cela ne les empêche pas de rester en assez bon état pour continuer leur travail. Ainsi, il n'est pas rare de croiser un vampire en train de s'amuser avec un humain dans les couloirs du Palais. Tout ce qu'on leur demande, c'est de leur laisser leurs yeux, leurs bras et leurs jambes. C'est pourquoi les esclaves finissent souvent muets, sourds, meurtris ou scarifiés au visage et ailleurs... Sans compter tous les "accidents" les menant à la mort. Après tout, il est facile de les remplacer : il suffit d'attendre le prochain arrivage...